DIGITALISATION DE LA PHARMACOPEE ET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE 


Avec SERI, la Guinée a désormais sa base ethnomedicale.

« Dans le cadre de l’innovation et de la vulgarisation scientifique, l’IRDPMAG en partenariat avec le Réseau d’Information Scientifique et de Télécommunication (RISTEL) de l’UGANC a créé, courant mai 2024, une base numérique de données sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle en Guinée. Le but est d’enrichir ce patrimoine Guinéen et améliorer le bien-être et l’alimentation des populations locales ».

Par Hassane Diallo

Entendez par SERI, Soins traditionnels basés sur l’Expérience, la Recherche et l’Innovation. Ce précieux outil novateur vient combler une brèche ouverte par le déclin des structures chargées de la mise en œuvre de la politique de la recherche, la promotion et la vulgarisation de la pharmacopée et la médecine traditionnelle comme l’Institut de Recherche et de la Documentation de Guinée (INRDG), le Service National de la Médecine Traditionnelle (SNMT, 1971), la station de Quinquina de Sérédou (Créée en 1936), l’entreprise Pharmaguinée et le Centre de Recherche sur les Plantes Médicinales et Cultures Industrielles de Sérédou (Crée en 1971).

La page introductive du document met en exergue l’historique et la problématique de la médecine traditionnelle Guinéenne depuis l’indépendance. En plus, les grandes rencontres et actions de communication pour sa promotion et sa valorisation comme l’édition de l’ouvrage « Plantes médicinales de Guinée » de Me Basilewskai (1969), le 1er colloque national sur « Plantes médicinales et médecine traditionnelle populaire (Janvier 1978) organisé à Sérédou (Mancenta) pour présenter les bilans.

Aussi, des résultats d’actions de recherche scientifique, de la validation des traitements traditionnels d’hémorroïdes, ictères, blennorragie, Syphilis, énurésie et épigastalgie par le Collège d’Enseignement Révolutionnaire (CER) , troisième cycle école secondaire de Dubréka et les résultats d’investigations botaniques, ethnobotaniques et phytochimiques de plus de 200 plantes des montagnes présentés par la station de Quinquina de Sérédou, les productions pilotes de la Pharmaguinée pour des traitement de pathologie et les bilans du Centre de Recherche sur les Plantes Médicinales et Cultures Industrielles de Sérédou qui se résument à l’établissement d’un partenariat fécond avec les tradipraticiens dans l’exécution d’une monographie des recettes employées dans le traitement traditionnel de bien de pathologies et la mise au point d’un antibilharzien en étroite collaboration avec une tradipraticienne.

S’inscrivant dans une dynamique de continuité, l’institut de Dubreka, depuis sa création le 08 mars 2000, a développé la Présente base de données ethnobotaniques par le biais de la technologie numérique qui favorisera une interaction dynamique entre les détenteurs de savoirs traditionnels et la communauté scientifique, facilitera l’échange des connaissances et stimulera la recherche innovante.

L’objectif du SERI inspiré de la mission de diffusion des savoirs et de valorisation de la recherche sur les plantes médicinales aux plans national, régional et international est de centraliser les informations, faciliter l’accès aux données, améliorer la collaboration entre les acteurs impliqués et contribuer à la sauvegarde des savoirs traditionnels et la biodiversité.

SERI se spécifie aussi techniquement par sa structure, son contenu, la qualité des données, son accessibilité et son interopérabilité qui font de lui un véritable référentiel centralisé pour de futures études et le développement de nouveaux produits thérapeutiques et alimentaires contribuant à l’économie locale et la Santé Publique.

Comme on le voit, la création et l’évaluation d’une base de données ethnobotaniques au sein de l’IRDPMAG constituent des étapes fondamentales vers la préservation et la mise en valeur des connaissances ancestrales et des ressources phytothérapeutiques en Guinée.

 

Dubréka, 25 juin 2024

Service des Relations Extérieures et de la Communication (SEREC)